ore-no-yaoi

Ce soir là, Ludwig se décida à aller voir Corry, il voulait lui parler. John le conduisit donc dans les appartements et il se dirigea directement vers la chambre du blond. Une fois à l’intérieur, celui-ci dormait, à moitié nu, Ludwig s’approcha doucement de son chien et passa ses ongles sur son torse imberbe, y mettant une légère pression ce qui laissa apparaître quelques petits filets de sang.

- Ludwig, tu fais quoi ?!

- Je te réveille.

- Et t’es obligé de me lacérer pour ça ?

- Hum… je crois que oui.

- Pfff…

- Tu es agressif ce soir ! Tu sais ce que j’en pense !

- Ouè ! "Tu va souffrir ma salope !"

- Oh, mais c’est que tu me connais bien ! Mais… ce soir tu ne vas pas trop souffrir !

- Et pourquoi ça ? Deviendrais-tu un saint ?

- J’ai à te parler.

Le grand brun se mit à califourchon sur son jouet et lui murmura sensuellement une phrase qui fit frissonner son soumit :

- Mais ne t’inquiète pas petit chien je vais quand même te faire crier de joie !

Ludwig passa sa langue sur les lèvres de son soumit qui commença à retirer les vêtements de son maître. Une fois nu, Ludwig releva le haut de son corps en s’appuyant sur ses avants bras, il fixa Corry d’un regard remplit de désir. Le brun passa sans mains sur les hanches du blond, il enfuit son visage dans son cou et fit en sorte que son chien se cambre. Après quelques secondes de silence, Ludwig s’introduisit violemment dans le corps de Corry. Le visage du blond se crispa sous la douleur infligée par son maître. Le dominant prit directement un rythme très bestiale ne prêtant pas d’attention à la douleur qu’il faisait subir à sa « chose » prostituée.

- Ludwig… pourquoi tu…

- Chut.

- De quoi… voulais-tu me… parler ?

- Hayden ! Est-ce qu’il t’as parler de ce qui c’est passé hier soir ?

- Nan… par contre… j’ai vu ses marques… et je… trouve que tu… y a été vraiment… fort pour une première… fois…

- Je n’ais pas besoin de savoir ce que tu en pense ! Et c’est au dessus de mes forces d’être doux ! Surtout avec quelqu’un que je n’aime pas réellement.

- Tu ne l’aimes… même pas un peu ?

- Je ne peux pas aimer sincèrement quelqu’un que je soumets.

- Tu ne peux pas ou tu… ne veux pas ?

- Je ne l’aime pas, point !

- Mais c’est différent… avec lui… je le remarque bien.

- Tu ne remarques rien du tout !

Ludwig donna un coup de reins encore plus puissant et heurta la prostate de son soumit qui se libéra dans un gémissement rauque suivit de près par son maître. Le brun se leva, se rhabilla et s’en alla sans autres paroles à Corry, sans gestes. Il le laissa là, seul. Il avait prit son pied et maintenant il s’en allait, comme toujours.

Corry restait allongé sur le lit, tentant tant bien que mal de reprendre sa respiration. Il était mentalement déboussolé, des questions bougeaient dans sa tête, tant de questions…

Pourquoi avait-il été différent des autres fois ? Pourquoi ne m’a-t-il pas attaché ? Pourquoi m’a-t-il posé des questions sur Hayden ? Pourquoi s’intéresse-t-il à ce qu’Hayden ressent ? Pourquoi a-t-il haussé la voix lorsque je lui ais parlé des sentiments qu’il pourrait avoir envers Hayden ? Pourquoi ne veut-il pas changer ? Pourquoi ne cherche-t-il pas à changer ? Pourquoi…

Il sombra dans un sommeil remplit de rêves qui ne voulaient rien dire, pleins de questions sans réponses. Changer Ludwig, il savait que c’était impossible, du moins pour lui…

Ludwig était adossé contre le mur du couloir qui donnait sur la chambre de Corry et d’Hayden. Allait-il voir Hayden cette nuit ? Il se le demandait. Mais finalement il sortit du bâtiment et rejoignit John dans la voiture. Il se plaça à l’arrière, comme à son habitude, mais, contrairement aux autres fois, il fixait le paysage extérieur d’un regard songeur que John ne manqua pas à remarquer.

- Vous m’avez l’air bien contrarié monsieur.

- Mh…

Le silence se fit jusqu’à l’arrivée à la demeure principale de Ludwig. Il allait sortir du véhicule quand l’homme au volant reprit la parole.

- Vous savez, monsieur, que si quelque chose vous tracasse je…

- Je sais… merci !

Ludwig s’avança un peu vers les sièges avant et posa délicatement ses lèvres contre celle de son majordome pour enfin se retirer et entrer dans la maison. Oui, il savait qu’il pouvait avoir confiance en lui, mais il n’avait rien à dire ! Plus tard, peut-être…

C’est fou ce que sa maison lui semblait grande tout à coup, il avait l’étrange sensation de se sentir seul, trop seul… Il pensa maladroitement à Hayden, non… il ne fallait pas y penser ! Pas maintenant ! Pas encore ! Trop tard… Il ne voulait penser à aucune de ses putes ! Encore moins à Hayden ! Tout était de la faute de ce gosse ! Et il allait le lui faire payer…

Il finit par s’endormir sans que ces pensées ne lui sortent de la tête. Toutes ces questions l’épuisaient, il ne savait vraiment plus quoi faire. Mais… y avait-il quelque chose à faire ?

Quelques coups à la porte le tirèrent de son sommeil, il se leva du canapé sur les nerfs d’un tel réveil. C’est en ouvrant rageusement la porte qu’il s’adoucit en voyant l’homme qui se trouvait de l’autre côté.

- Salut vieux !

- Dave !

- T’avais l’air énervé ! Où est le problème ?

- Il n’y à aucun problème ne t’inquiète pas !

- Ludwig ! Je te connais tellement bien que j’ai réellement du mal à te croire !

- Je sais mais tu n’as pas le choix !

- Ouè… Bon enfèt j’suis pas venu pour décorer, il faut que j’te rappel que tu as une réunion dans une heure alors ne la loupe pas !

- Heureusement que tu me le dis, il faut dire que je dors pas bien en ce moment… j’allais oublier.

- Je sais c’est pour ça que je suis là.

- J’ai pas encore mangé, tu veux un café ?

- Oh mais c’est le grand méchant loup deviendrait gentil…

Le brun allait refermer la porte quand Dave l’arrêta de son pied et entra dans la maison. Ludwig ne dit rien et suivit son ami dans la cuisine pour préparer le café.

- Sans sucre hein n’oublie pas !

- Ouè ! Attend j’te sers déjà alors arrête de te plaindre ! Et si ça te plais pas tu sors de chez moi !

- Ludwig… t’es rarement agressif comme ça ! Qu’est ce qui ce passe ?

- Rien ! Ne t’en fais pas Dave !

- Si ! Tu m’as toujours tout dit ! Alors je vois pas pourquoi maintenant ça changerait !

- Parce que je sais même pas moi-même ! Je t’en parlerais quand je saurais et que j’en aurais besoin !

- Ok mais en attendant soit pas si agressif avec moi ! J’suis pas une de tes putes !

- Ouè…

Le silence se fit dans la pièce, il resta jusqu’au départ des deux hommes qui se séparent avec un simple geste de la main pour entrer dans leurs voitures respectives.

Ludwig se rendit à son agence pour participer, malgré son manque d’envi, à la réunion organiser par sa secrétaire. Quand il arriva ils étaient déjà tous là, ce qui inquiéta sa secrétaire étant donné que d’habitude, il était toujours le premier et surtout, il était toujours à l’heure. Mais elle ne lui demanda rien, elle savait qu’il ne valait mieux pas mettre le nez dans les affaires du chef.

- Très bien tout le monde est là, nous pouvons donc commencer.

Toutes les personnes présentent prirent places autour de la grande table ovale. Ludwig commença sont discours aux différentes entreprises, les représentants argumentaires ses propos, tout se passa comme d’habitude et cela pendant plus de deux heures.

Vers treize heures, Ludwig reçut un appel de Dave qui lui proposait d’aller manger en ville. Il accepta, n’ayant toujours pas mangé et ne voulant pas déjeuner seul. Son ami l’attendait dans une pizzeria, tout ce qu’il y avait de plus normal, mais ce n’était pas pour déplaire au grand brun. Quand il arriva, Dave était déjà installé à une petite table ronde près d’une grande baie vitrée qui donnait sur un parc.

- Ah Ludwig te voila enfin.

- Ouè, c’est gentil de m’avoir invité…

- Mais ça me fait plaisir ! Alors, comment s’est passée ta réunion ?

- Et bien… Comme d’habitude. Elle avait un effet très soporifique, je suis content qu’elle soit terminée.

- Les affaires étaient bonnes ?

- Comme toujours.

Ils commandèrent chacun leur déjeuner tout en parlant de tout et de rien quand Dave engagea un sujet que Ludwig n’apprécia pas trop sur le coup…

- Et sinon, comment ça se passe avec ton nouveau soumit ?

- Bien.

- Tu y fais bien attention ?

- Oui et puis pourquoi tu me parles de lui ?!

- Eh ne sois pas si agressif ! Je ne fais que parler, rien d’autre ! Pourquoi tu es si piquant sur ce sujet ?

- Pour rien !

- Ludwig… Est-ce que tu te serais trop attaché à lui ?

- Pas du tout ! Arrête de me parler de lui !

- Comme tu voudras... Mais sache que…

- Arrête !!!

Après ces mots très secs Ludwig se leva et sortit du restaurant laissant son ami seul à cette table. Il détestait que Dave le cherche comme ça ! Et puis d’ailleurs… Pourquoi le sujet "Hayden" l’énervait-il ? Il n’y avait aucune raison, et pourtant…